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Awkwardly Erotic

Résumé :

 

 

 

     Comment connaître l’amour alors que l’on est la personne la plus maladroite de la ville ? Comment, ne serait-ce que rencontrer quelqu’un ?

     Lou est seule, désespérément seule.

     Mais, lorsqu’un nouveau voisin débarque dans l’immeuble, la malchance semble lui coller à la peau plus que jamais.

     Parviendra-t-elle à se réconcilier avec l’amour ?

     Saura-t-il voir au-delà de cette malchance et ainsi conquérir le cœur et le corps de la belle ?

1

 

     Lou est une jeune femme très chanceuse, elle travaille depuis longtemps en tant que guide-conférencière dans un musée à Paris. Parlant couramment l’anglais, l’allemand, le japonais, l’espagnol et l’arabe, elle a sa place assurée dans l’établissement. Heureusement pour elle, d’ailleurs…

     Oui, car Lou est aussi la personne la plus malchanceuse de toute la ville. Elle n’a rien fait de particulier pour ça, elle est ainsi depuis sa plus tendre enfance. Il y a trois ans, elle a été hospitalisée pendant six mois à cause de cela.

     Un matin d’automne, Lou était en retard pour son travail. Sa voiture venant de la lâcher, elle avait attendu un bus qui n’était jamais venu. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire : courir. Alors, elle fila à toute allure, pour arriver le plus tôt possible. Arrivée à un carrefour, le feu était toujours au rouge, mais le bonhomme vert clignotait. Alors elle se précipita sur le passage piéton… et elle se tordit la cheville avant d’atteindre le trottoir d’en face. Ce fut si soudain, et si douloureux, qu’elle en tomba de tout son long sur la route.

     Mais l’intersection était toute proche, et la visibilité médiocre par ce temps couvert. Une flèche de dégagement dut se mettre à clignoter sur la rue toute proche, car un chauffard, venu de droite, déboula à toute vitesse. Il freina, et les pneus crissèrent, mais il la percuta tout de même : fracture du bassin et du fémur droit.

     Après cela, des directives particulières furent mises en place par le musée envers Lou pour éviter que pareille chose se reproduise. Depuis ce temps-là, un taxi venait la chercher tous les matins, et la ramenait tous les soirs.

     Elle pourrait vous raconter des histoires de ce genre encore pendant longtemps. Comme en primaire, lorsque les pompiers ont dû intervenir dans son ancienne école, car sa main était coincée dans l’évacuation des toilettes, tout cela à cause de son médaillon qui était tombé dedans ! Personne ne se coincerait la main dans une situation pareille, c’était impossible ! Pas pour Lou…

     Mais Lou était aussi la personne la plus optimiste de la ville : quel que soit l’évènement qui se produisait, elle gardait le moral et avait le sourire en permanence. Mais elle était seule, désespérément seule…

 

 

 

2

 

 

 

     Lou monta dans le taxi une dernière fois avant des vacances bien méritées. Un mois de pur bonheur ! Elle avait terminé si tard que la nuit tombait déjà. Mais une fois arrivée sur les lieux, une désagréable sensation la parcourut : en cet instant précis, elle était persuadée, au plus profond d’elle-même, que ces vacances ne seraient pas de tout repos.

Les pompiers s’étaient garés devant l’entrée de son immeuble avec leur échelle pivotante. Son intuition lui disait qu’ils étaient là à cause d’elle.

     Elle ignora alors les pompiers présents au rez-de-chaussée, emprunta l’escalier pour grimper les cinq étages qui la mènerait à son appartement. Avant même d’ouvrir la porte qui la mènerait dans le couloir du cinquième, un homme la devança.

     L’inconnu la dépassait d’une tête. Il avait les cheveux d’un brun profond et les yeux verts. Son t-shirt beige accentuait son bronzage et faisait ressortir une musculature d’athlète aux mille tentations. Un jean moulait parfaitement chaque courbe de son corps.

     La température de son corps grimpa sensiblement, réagissant instinctivement à cette divine présence. Elle se sentit rougir face à toutes les pensées indécentes qui traversèrent son esprit, des papillons au ventre.

     Lou se força à détourner les yeux de ce corps tentateur pour se focaliser sur son visage. Ce qui eut le mérite de refroidir l’atmosphère…

     Les sourcils froncés, le front plissé et les lèvres pincées, il était loin d’être serein.

          — Vous êtes enfin là ! Grommela-t-il.

Cela lui fit perdre tous ces moyens, une seconde fois. Elle ne sut que répondre.

          — Tenez, lui dit-il en lui tendant une enveloppe, j’espère que vous serez conciliante !

     Et il la contourna rapidement pour rejoindre l’étage du dessous. Des pensées peu charitables traversèrent une fois encore son esprit, la faisant rougir de honte, pour être vite balayées par l’incertitude de ce qui l’attendait derrière cette porte.

     Lorsqu’elle sortit enfin de la cage d’escalier pour se diriger vers son appartement, elle eut la désagréable surprise de marcher sur une moquette gorgée d’eau. Sa crainte se révéla parfaitement fondée lorsqu’elle entra chez elle. Elle avait subi un dégât des eaux, et allait devoir passer le reste de la semaine à nettoyer tout ça !

     Ce bel inconnu devait être son nouveau voisin du dessous, elle était donc certaine de le revoir souvent ! Un premier contact désastreux !

     Elle était physiquement épuisée et n’avait vraiment pas la force de gérer une nouvelle crise ce soir. Le nettoyage commencerait demain. Génial pour un début de vacances ! Il lui fallait se détendre, et quoi de mieux qu’un sauna ? D’autant plus qu’il n’était que vingt heures, ce qui lui laissait une heure avant sa fermeture.

     C’était décidé. Elle avala rapidement un sandwich, prépara son sac, et descendit au niveau -1, où se trouvaient les équipements sportifs. Il y avait peu de monde dans la salle de sport, passé dix-neuf heures, elle n’avait donc aucune inquiétude à croiser son voisin.

     Elle tourna à droite, longea le couloir et arriva devant une grande porte à vitrage opaque. Elle sortit son pass, l’enfonça dans la fente et composa son code. La porte se déverrouilla aussitôt, et Lou s’engouffra dans la pièce, la porte se refermant automatiquement. Une fois prête, elle régla le thermostat du sauna et pénétra à l’intérieur.

 

 

À SUIVRE...

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